Allein !
Costumes
Chorégraphie : Erika Zueneli, en collaboration avec Rodolphe Coster et Jean Fürst
Création : Festival "Faits D'hiver", Paris, janvier 2018
Sur un plateau nu, trois performeurs. Rien de rigide ni de minimaliste pour autant dans le trio qui s’amuse ici à se former et à se déformer. Plutôt un jeu de conjonctions possibles qui multiplie les pistes, les amorces. Comme si avancer n’était jamais très éloigné de recommencer.
Et même si le titre semble évoquer la solitude, si le fog londonien s’invite sur scène, si la couleur black rôde presque obstinément, un parfum d’espièglerie plane sur cette traversée aux intonations de passés plus ou moins lointains mais où résonne pourtant le présent.
Corps, mouvements, figures se dessinent, s’affirment, se transforment. Sons, musiques, voix se glissent, s’imposent, implosent. Des mots s’échappent aussi, se font écho. Des mots tombent, non pas vraiment sous le sens, mais plus volontiers en-dessous, ou au-delà.
Passé, présent, futur ? Arrêter de conjuguer. Arrêter d’écrire. Retrouver le goût du verbe advenir.
On a bare stage, three performers. There is nothing rigid or minimalist about the trio, which has fun forming and deforming itself. Rather, a game of possible conjunctions that multiplies the tracks, the beginnings. As if moving forward is never far from starting again.
And even if the title seems to evoke solitude, if the London fog invites itself onto the stage, if the colour black prowls almost obstinately, a perfume of mischief hovers over this journey with intonations of the more or less distant past but where the present nevertheless resonates.
Bodies, movements, figures take shape, assert themselves, transform themselves. Sounds, music, voices slip in, impose themselves, implode. Words also escape, echo. Words fall, not really under the sense, but more willingly underneath, or beyond.
Past, present, future? Stop conjugating. Stop writing. Rediscover the taste for the verb to come.